Capture d’écran 2022-06-10 à 11.12.51

La préparation mentale pour vos défis majeurs ? Utopie ou fabuleux processus d’apprentissage vers votre réussite ?

Le concept de Préparation Mentale évoque prioritairement, pour tout à chacun, l’organisation méthodique d’outils d’entraînements mentaux exploités par les sportifs de haut niveau pour parfaire leurs performances mondiales et olympiques. Il est prouvé que la démarche a largement fait ses preuves dans la réussite et l’accès à la victoire de nombreux champions internationaux dans des disciplines sportives variées. Devenue une véritable méthode s’appuyant sur des stratégies composées d’outils modélisables, elle s’est construite sur les liens permanents entre des apports scientifiques (neurosciences, recherche actualisée en psychologie…) et la validation de terrain. Cependant, la préparation mentale envisagée comme processus d’apprentissage vers la réussite au même titre que les préparations physique, technico-tactique etc…, dépasse très largement les frontières de l’univers du sport pour s’appliquer au monde de l’entreprise et plus largement à tout ceux qui pensent que performance rime intimement avec bien-être dans la recherche de leur équilibre personnel.

1/ Préparation mentale : de quoi parle-t-on exactement ?

“Une méthode est une stratégie qui a réussi. ” Ou bien comme le disent si justement Raynal F. et Rieunier A. dans leur “dictionnaire des concepts clés”, une méthode est un ensemble”organisé, cohérent, formalisé, objectivé, communicable et qui, appliqué correctement, produit toujours le même résultat.” Validant cette définition, la Méthode Target de préparation mentale reconnue dans le sport depuis plus de vingt cinq ans, correspond complétement à cette définition.

Cette méthode permet de comprendre le mental tout d’abord par différents concepts comme ceux de la fluidité/performance et de la fluidité/ bien-être. Ces derniers sont nécessaires d’une part pour performer et d’autre part pour préparer sereinement la compétition. Ils représentent deux objectifs centraux de la vie d’un athlète.

  1. Le modèle de performance mentale (MPM) définit les potentiels de performance mentale de l’individu (énergie, émotions, estime de soi, motivation, confiance, concentration et communication) et leurs interactions dans l’action. Le MPM peut être utilisé de deux façons : comme outil, il permet de modéliser le mental afin de le rendre immédiatement compréhensible à chacun ; comme élément diagnostique, il permet d’analyser et de mesuer le niveau de potentiel de performance mentale de chacun.
  2. Le profil d’aptitude au défi (PAD) : Il indique, à un moment donné de son existence, avec quelle part de panique, de défi, de performance, de maîtrise ou de routine, l’individu utilise ses potentiels de performance mentale pour répondre à ses défis. Le PAD peut être utilisé de deux façons : comme outil pouvant être mémorisé et entraîné pour devenir un outil mental quotidien. Il permet de “lever les lièvres” dans des situations émotionnelles liées au stress. Ou bien comme élément diagnostique qui permet d’analyser et d’évaluer les forces et les fragilités des compétences mentales. C’est un outil d’évaluation particulièrement fiable pour détecter et gérer le stress.
  3. Développer le mental : utilisation d’outils qui permettent de renforcer l’existant (les points forts de la personne et de ce qu’elle sait bien faire), de corriger des situations d’erreur ordinaires ou extraordinaires et de développer de nouveaux points forts personnalisés. Le but est de constituer progressivement une “boîte à outils” personnalisée favorisant une réponse forte et rapide à des défis quotidiens ou exceptionnels.
  4. Entraîner le mental sur la base de principes clairement définis (par exemple l’adaptation de l’exercice choisi à l’athlète et à la situation) parce que répondre à un défi exige la mise en oeuvre immédiate d‘outils identifiés et surtout entraînés.
  5. Diagnostiquer l’état du mental : MPM, PAD et outils mentaux constituent des outils diagnostiques qui permettent d‘analyser et évaluer les forces et fragilités des compétences mentales. Ils mesurent les niveaux actuels des potentiels d’action et permettent de mesurer leurs progrès.

2/ Les principes de base, clé de voûte de l’entraînement du mental :

  1. La fluidité ou Flow est l’état recherché, le graal des sportifs. Atteindre les états de fluidité/performance et de fluidité/bien-être se construisent sur la base de  stratégies mentales et d’outils parfaitement connus et intégrés par l’utilisateur.
  2. L’autonomie est l’objectif final de l’apprentissage pour que chacun puisse devenir, à terme, l’acteur essentiel de sa propre réussite. Nos grands équilibres mentaux déterminent nos grandes réalisations et nos grands bonheurs. Etre autonome, c’est être capable d’atteindre les défis que l’on s’est choisis et c’est aussi conduire sa vie au mieux au milieu des écueils qu’elle comporte irrémédiablement.
  3. La fluidité est un état dans lequel peut s’installer la “performance”. Ce mot familier du monde sportif est à comprendre comme “l’actualisation de la compétence” et plus spécifiquement des compétences mentales. Celles-ci (énergie, émotion, estime de soi, motivation, concentration, communication et confiance) représentent la base des outils nécessaires au développement de la performance mentale.
  4. Le bien-être et le plaisir sont absolument indissociables de la performance. Le plaisir, souvent boudé ou sous-estimé, parfois cupabilisant, est un des ingrédients essentiels de l’accès au Flow dont il est constitutif. Le bien-être, qui est aussi un état parfois difficile à atteindre et à maintenir, est indispensable au ressourcement de l’ensemble de nos compétences.
  5. L’action représente le vecteur de développement des compétences mentales avec des outils tous “orientés action” car conçus pour améliorer la compétence mentale en action. Dans l’action, il est bon de différencier les compétences techniques et les compétences mentales, ces dernières pouvant paralyser les premières ou, au contraire, les dynamiser fortement.
  6. Les états mentaux dans l’action sont donc déterminants pour développer la performance. Toujours “situé” dans un environnement particulier, aucune action ne peut être isolée de son contexte émotionnel, c’est-à-dire des émotions conscientes et inconscientes qui l’orientent. Chaque action est associée à un “état mental” qui en est le moteur ou le frein. Une des finalités de la préparation mentale est d’identifier précisément les émotions vécues et de  vitaliser leur pouvoir d’action.
  7. Les défis réussis sont la finalité de toute préparation mentale. Notre vie quotidienne est une succession d’actions, imbriquées les unes dans les autres, dont nous recherchons inconsciemment ou non, qu’elles soient réussies. Toutes les actions mettent en relation la demande (la perception des exigences d’une situation) et la réalisation de cette action (ressources mises en oeuvre, spontanées ou apprises pour répondre à cette demande). La tendance normale de notre activité est que le rapport entre les exigences de la situation et les ressources mises en jeu tende vers l’équilibre. Il suffit que les exigences soient perçues comme supérieures aux ressources pour que se crée un défi petit ou grand, inconscient ou non, géré automatiquement ou non, maîtrisé ou subi. Notre vie est une succession d’actions dont certaines émergent comme des défis plus forts que d’autres et exigent des réponses mentales statégiques adaptées. Le monde du sport est par excellence celui des défis choisis et parfois subis.

3/ La préparation mentale appliquée en dehors du monde sportif : un exemple de planification de préparation mentale pour un cadre administratif .

Une femme de 46 ans est un cadre administratif d’un hôpital important. Elle gère un pool de secrétariat d’une centaine de personnes. Elle dit qu’elle est plutôt reconnue dans sa relation avec les personnes dont elle a la responsabilité. A la fois par ses N-1 et ses N+1. Parfois, cependant, elle s’effondre et ne sent pas à sa place. Elle est alors fatiguée et tente de ne pas montrer son irritation à celles de ses administrées qui la dérangent sans arrêt pour rien. Elle avoue aussi travailler le week-end et tard le soir pour rattraper le temps passé avec ses subordonnées. Finalement, même si elle est plutôt satisfaite des relations humaines avec ses N-1, elle ne donne pas beaucoup de sens à son travail ni à sa vie qui en subit les conséquences.

Après un travail de décodage du problème ensemble, il apparaît que la démarche de coaching mental s’orientera vers trois blocs :

  1. Bloc 1/ Stratégie de gestion de l’estime de soi : avec les raisons d’être. Ce travail de recherche et d’écriture est lent au départ puis s’accélère rapidement. Le “sens” de sa vie commence à apparaître. Le plaisir représentera l’axe  prioritaire de la recherche et du travail d’imagerie mentale.
  2.  Bloc 2/ Stratégie de gestion des objectifs : ce travail, en appui sur les raisons d’être, se met en place et s’organise rapidement. Les effets sur le contrôle émotionnel et la motivation sont vite perçus positivement. La projection mentale devient possible. Il s’ensuit une meilleure organisation et une gestion du temps plus équilibrante. Notamment une diminution du temps de travail le soir au profit d’activités personnelles décidées avec la recherche des raisons d’être. Une réorganisation du travail avec ses subordonnées passe par la responsabilisation de certaines d’entres elles et une délégation de ses prérogatives à ces personnes.
  3. Bloc 3/ Stratégie de gestion émotionnelle et énergétique : par observation des boussoles/émostats et des outils PAD. Mise en place de procédure de relâchement et de relaxation. Egalement un travail de switch de + à ++ avant et après le travail. Cette cadre s’impose la discipline de rendre compte par écrit de son travail mental de façon régulière. Elle écrit elle-même le programme de travail, le planning de son entraînement mental. En voici un petit échantillonage avec les pistes de préparation mentale  sur les différents blocs :

Bloc 1 et 3 / Renforcement du triangle de base – procédure de relaxation :

  • Affiner les trois procédures de relaxation mises au point. Surtout les automatiser dans le contexte du travail et de sa vie personnelle.
  • Placer deux routines longues (2 fois 15 minutes) dans la semaine en récupération juste après le travail. Choisir son lieu.
  • Tester tous les jours la routine courte (10 minutes de vacances), après le repas et avant le travail de l’après-midi.
  • Vérifier et noter la fréquence d’utilisation spontanée de la respiration abdominale, notamment dans le relâchement-disponibilité (comptage quotidien et effets subjectifs estimés).
  • Toujours indiquer le niveau de plaisir trouvé (échelle de 1 à 5).

Bloc 3/ Gestion des émotions ; lâcher prise :

  • Revoir et affiner la procédure de switch de + à ++ du sas travail/maison et maison/travail (associé à la visualisation mentale des moments forts programmés de la journée). Revoir la stratégie de concentration sur l’action.
  • Noter l’apparition des phases de fluidité (moment et durée) pendant et en dehors du travail.

En pleine progression dans sa maîtrise des outils mentaux et très satisfaite, la cadre a exprimé le besoin d’investir un nouveau bloc – la stratégie d’attaquer fort :

  •   Préparation aux réunions : une semaine sur deux, travailler en répétition mentale à la préparation aux réunions (séquence d’imagerie prévue de 20 minutes avant la réunion sur la base de l’élaboration d’une SFP : situation de fluidité performance), objectifs recherchés : sérénité en préparation et en attaque de réunion puis concision et efficacité. Attention au dosage (fréquences) qui est libre, dépasser légèrement les possibilités de travail facile : surveiller la fatigue mentale.
  • Si positif, l’appliquer pour des défis difficiles dans la vie professionnelle ou autre.

4/ Le soutien du préparateur mental dans votre démarche :

Pour conclure, vous venez d’avoir un aperçu vous permettant d’évaluer l‘immense champ des possibles qu’offre la préparation mentale, au delà de la terre de création des performances sportives. Dans cette optique, beaucoup pensent que la prise de conscience d’un problème par une personne suffit pour résoudre ce problème de façon solide et pérenne. On ne peut imaginer un apprentissage, quel qu’il soit, qui ne soit précisé et renforcé par un travail personnel. Pourquoi le “mental” échapperait-il à cette règle ?  Dans cette optique, il ne viendrait à l’idée de personne d’envisager la sélection d’un athlète aux Jeux Olympiques sans la pratique au long cours d’un programme d’entraînement physique méticuleusement conçu par un staff de coachs hautement spécialisés ! Et bien que le cerveau humain ait cette fabuleuse plasticité d’apprendre en se construisant sur le système “des essais et des erreurs” et qu’il trouve de manière autonome ses propres solutions d’évolution, voire génétiquement de survie, le domaine de l’entraînement mental n’échappe ni à la règle de la rigueur, ni à celle d’un professionnalisme alloué à toute démarche d’apprentissage visant l’efficacité et l’excellence. L’aide d’un coach mental peut donc  se révéler essentielle à quiconque aspire à des objectifs élevés,  avec un investissement personnel puissant, un engagement total  de son potentiel personnel afin de se créer les moyens d’une  progression  gratifiante vers la réussite.

 

Point contact : Marie-Pierre Devaux  Coach de Performance 360° spécialisée corps-mental-émotionnel

Tèl. 06 63 74 64 32

www.emergence-mariepierredevaux.com

 

 

 

 

 

 

Partagez

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.