A force de focaliser sur l’aspect négatif des émotions, nous en oublions à quel point l’aspect positif porte la même puissance en elle. C’est alors à nous de faire la démarche de les reconnaître lorsqu’elles apparaissent, de prendre le temps d’aller les chercher, de ne jamais oublier que les moments d’exaltation contribuent à nous faire vivre. L’adage : “plus on ressent, plus on se sent vivant”, trouve, aujourd’hui, tout son sens !
L’hypersensibilité offre un infini de possibilités. C’est à vous et rien qu’à vous de définir ce qui dans votre sensibilité et votre hyper-émotivité est porteur d’un atout remarquable. Puis dans un second temps, c’est trouver dans quelle pratique, il est bénéfique de la mettre à disposition, d’en faire quelque chose. Quitte à partir d’une petite qualité pour en faire un grand don et une source de joie de vivre.
1/ Ressentir le monde, ce n’est pas qu’une histoire de psychisme :
Ressentir le monde avec trop d’intensité ne se résume pas à être “susceptible” émotionnellement.
Et c’est là que l’erreur est courante. Concernant ce qui est perçu par les sens ou ce qui est ressenti à l’intérieur de soi, le sentiment commun à tous les hypersensibles est une impression d’envahissement. Ce ressenti est en fait commun à tous les êtres humains, car nous ne contrôlons pas le jaillissement de l’émotion, il est cependant renforcé dans le cas d’une hypersensibilité.
La psychanalyse différencie trois formes d’hypersensibilité : l’hypersensorialité, c’est-à-dire percevoir plus de stimulations extérieures que la moyenne, l’hyper-émotivité qui signifie ressentir des émotions avec une très grande intensité, et enfin le fait d’être envahi par ses prores pensées.
Ces trois formes sont souvent liées entre elles et les personnes hypersensibles se distinguent plutôt par l’une de ces formes.
2/ C’est un atout, si on apprend à se connaître :
Excellente écoute, empathie, créativité, intelligence émotionnelle, réceptivité, acuité, propention exceptionnelle à s’extasier devant la beauté du monde, des arts de l’humain, goût du travail bien fait…La liste des dons de l’hypersensible est longue comme le bras. Le plus difficile est de repérer lesquels nous avons développé et de s’en servir. Il est simplement impossible de faire une liste exhaustive des perspectives. c’est donc un travail personnel qui est nécessaire pour apprendre à se connaître et associer ses propres atouts à ses désirs, ses envies, voire ses rêves. Et avant tout, je vous propose d’examiner sept points essentiels pour mieux évoluer avec votre sensibilité afin d’en faire une force dans votre vie.
3/ Sept points pour avancer dans la connaissance et le respect de votre hypersensibilité :
“Quiétude absolue et vive sensibilité sont incompatibles.” Charles Régismanset
1/ Savoir que l’intelligence émotionnelle est plus rapide que l’intelligence cognitive. Cela équivaut à dire qu’il est préférable, pour vous, de profiter de cet atout pour réaliser vos choix en mode intuitif. Lorsque vous devez prendre une décision, l’idée est de vous laisser naturellement aller pour vous connecter à vos émotions, pour les transformer en intuitions et finalement réaliser le meilleur choix. C’est l’idée de miser sur vos émotions plutôt que sur vos capacités cognitives pour valider vos choix.
2/ Utiliser vos émotions pour être créatif dans une activité comme celle d’écrire, de dessiner… L’activité créative est un fabuleux exutoire de vos émotions et vous permet d’en admirer de belles réalisations concrètes et ainsi de renforcer votre confiance en vous.
3/ Vous reconnaître en réalisant que votre sensibilité, même très ouverte est une qualité. Dédramatiser permet de ne plus avoir honte de vos réactions car, avant tout, votre mal-être était lié au regard de votre entourage proche jusqu’à présent. Passer au dessus de l’humiliation qui a engendré une perte de confiance, vous montrant à tort, votre hypersensibilité comme une tare sera votre première victoire.
4/ Mieux gérer l’émotion forte au moment venu. C’est effectivement par la prise de recul que vous devenez spectateur de vos états et que vous progressez dans leur intégration, voire une gestion plus efficiente.
Quand une émotion arrive…
- En reconnaître le décencheur. La laisser venir à soi pour la vivre pleinement.Ne rien faire du tout. La laisser passer dans ses sensations physiques permet de l’évacuer et de retrouver le calme.
- Nommer précisément l’émotion.
- Choisir de lui ajuster un comportement pour la canaliser. Quelle modélisation ? Quelle solution stratégique de réponse ?
5/ S’accorder de vraies pauses.
L’hypersensibilité transforme les ressentis normaux nécessaires en émotions handicapantes. Et souvent, vous vous transformez en être-éponge. Car celui qui ressent trop intensément ne peut que capter l’autre avec une même intensité. Le besoin de repos est donc supérieur à la moyenne des gens.
Il est essentiel d’apprendre à éliminer les tensions internes par des activités permettant de vous focaliser uniquement sur ce que vous faîtes et que vous choisirez en fonction de vos goûts (activité de développement de pleine conscience comme le yoga, la méditation, la cohérence cardiaque ou bien les activités sportives libératoires : marche, trampoline, sac de frappe… pour résoudre les problèmes de tension psychologique)
6/ Se créer une bulle protectrice chez soi ou au travail : type “Feng shui maison” qui vous permettra d’amménager votre lieu de vie en tenant compte d’une évaluation de vos sensations (système perceptif VAKOG) pour créer une ambiance qui vous ressource réellement.
L’objectif prioritaire est de parvenir à limiter l’agressivité de votre environnement, donc l’épuisement qui en découle. Pour cela, un effort d’amménagement respectueux de votre écologie intérieure vous aidera à créer votre bulle de sérénité ressourçante. L’appui d’utilisation des huiles essentielles (exemple : Petit Grain Bigarade) aux vertus harmonisantes de même que la consommation de Fleurs de Bach, est aussi une excellente solution complémentaire pour calmer vos états émotionnels surefficients.
7/ Cesser d’absorber les émotions des autres de manière intempestive. Il s’agit d’apprendre à prendre du recul physiquement par rapport aux personnes nocives pour vous. Effectivement, avec votre qualité d’empathie innée, vous êtes souvent amené à écouter votre prochain et à éponger ses souffrances. De ce fait, il est salvateur pour votre santé de savoir évaluer votre seuil émotionnel critique d’écoute active, au delà duquel vous vous épuisez. Il est préférable d’oser expliquer votre fatigue d’aujourd’hui, de dire que vous n’êtes plus en capacité d’écouter la personne et que vous reprendrez l’entretien plus tard …
Alors, si vous vous reconnaissez dans ce bref article et que vous souhaitez faire de votre sensibilité une force créative au service d’un défi fort dans votre vie, n’hésitez pas à me contacter pour en parler et faire le point.
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